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Georg Baselitz à Beaubourg : une rétrospective vibrante comme la vie

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Publié le 22/10/21

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Les Filles d'Olmo II (Die Mädchen von Olmo II), Georg Baselitz, huile sur toile de 1981.

Les Filles d'Olmo II (Die Mädchen von Olmo II), Georg Baselitz, huile sur toile de 1981.

Mnam-cci/Bertrand Prévost

Lancé dans une quête expressionniste très personnelle, le peintre allemand eut longtemps la violence chevillée aux toiles. Avant qu'éclosent dans son œuvre joie d'aimer et raffinement. La rétrospective qui s'ouvre ce 20 octobre à Paris livre un exposé sensible et somptueux de son travail.

C'est cela une vie de peintre, se dit-on en sortant de l'exposition rétrospective de l'œuvre de l'Allemand Georg Baselitz, une suite de tableaux marquée par les influences, les recherches, les obsessions ; une suite forcément changeante au gré du temps, des événements politiques et sociaux, des rencontres ; une suite ponctuée de ruptures liées à des prises de conscience, à des découvertes, à des réactions, mais animée par le plaisir de peindre malgré les efforts et les guerres qu'il faut mener parfois contre les clichés. C'est la vie de Georg Baselitz.
Toutes les expositions rétrospectives ne suscitent pas ce sentiment de plénitude. Elles sont parfois ponctuées de tableaux fabriqués, de petites soumissions, de concessions, de faiblesses passagères, de lassitudes. En 2012, le Centre Pompidou célébrait l'autre grand peintre allemand, Gerhard Richter, alors âgé de 80 ans, qui montrait avec virtuosité les différentes façons de sortir du pop art dominant, d'esquiver les soumissions, de masquer les faiblesses et de vaincre la lassitude en gardant une distance conceptuelle vis-à-vis de la peinture — un deuxième degré très contemporain. À 83 ans, Georg Baselitz est son opposé : un moderne attardé. Il aborde la peinture de front. Il se bat.

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« Baselitz – la rétrospective », jusqu'au 7 mars, Centre Pompidou, Paris 4e.

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