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Citation Sur Le Reve Et La Peinture

diablotin0

Coup de coeur. J' ai A DO R� !!!
Ce roman nous emporte � Florence � la fin du XV �me si�cle o� l'on c�toie tous les grands noms : F Lippi, la famille Medicis, L�onard de Vinci, S. Vespucci, Pic de la Mirandole, Michelangelo, Savonarole... et bien s�r Botticelli.
Nous assistons au d�but de la Renaissance avec nombre de d�tails qui nous ravissent et nous plongeons dans l'histoire mouvement�e de cette �poque avec Savonarole.
J'ai lu ce roman avec mon ordinateur � proximit� afin de visualiser � chaque fois les oeuvres dont il est question. ( c'est vraiment un plus !)
La vie de Botticelli m'a �mue et je vais, c'est s�r, regarder ses oeuvres avec un autre oeil,.
Botticellli est un peintre d'une grande sensibilit� avec une belle �me mais une �me tortur�e. C'est un homme bless�, aim�, ha� mais que , � travers ce livre, nous ne pouvons qu'aimer !
Une chose de s�re, il faut que je programme un petit s�jour � Florence pour rendre hommage � ce grand peintre !!!

Clubromanhistorique

Deuxi�me volet de sa trilogie "Le si�cle de Florence", le R�ve Botticelli retrace le parcours intime et artistique de Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi, dit Sandro Botticelli (1445-1510).
L'�L�VE DE FILIPPO LIPPI
Apr�s avoir consacr� le premier volume de sa s�rie � Filippo Lippi (La Passion Lippi), Sophie Chauveau poursuit son hommage aux artistes florentins de la Renaissance qui ont conquis leur libert�, passant du statut d'artisans � celui d'artistes. Dans la continuit� de la Passion Lippi, l'auteur nous conte maintenant l'histoire de Botticelli, qui fut l'�l�ve le plus dou� de Fra Filippo Lippi. � la mort de ce dernier, Botticelli fonde son propre atelier dans lequel travaille le fils de Lippi, Filippino dit Pipo.
UNE BIOGRAPHIE ROMANC�E
Malgr� la pr�sence d'une bibliographie �toff�e et d'une chronologie pr�cise en fin de roman, il m'a �t� impossible de distinguer la part du vrai de la part de la fiction, d'autant que l'auteur n'a pas r�dig� de notes en ce sens. Que ce roman apporte une vision quelque peu fauss�e de la r�alit� ou bien dresse un portrait r�aliste du peintre, il me semble indispensable de se documenter par ailleurs tant la part romanesque m'a sembl� forte. de toute fa�on, �tant donn� que les oeuvres mentionn�es dans le roman n'y sont pas reproduites, le lecteur est oblig� d'aller se documenter par ailleurs sur Internet ou dans d'autres livres. Cette frustration a �t� pour moi l'occasion de replonger dans les �v�nements artistiques ou historiques de l'�poque, de lire d'autres livres, de surfer sur le web, pour y confronter les faits, les caract�res et les vies des protagonistes, les circonstances de la cr�ation des oeuvres d�crites.
Bien que l'on ne sache pas ce qui rel�ve ici de la r�alit� ou de la fiction, ce roman est document�, c'est indubitable. Il est �galement certain que l'auteur, apr�s s'�tre document�e, s'est fait sa propre id�e du personnage Botticelli et c'est cette image qu'elle nous pr�sente � travers son roman. Un roman facile � lire, au style vivant et bien rythm�.
UNE BONNE ENTR�E EN MATI�RE
Effectivement, privil�giant la petite histoire au d�triment de l'oeuvre de l'artiste, ce roman n'explore pas suffisamment l'oeuvre de Botticelli ni son r�le essentiel dans l'histoire de l'art. Quelques oeuvres nous sont pr�sent�es, mais l'on ne per�oit pas la r�volution artistique introduite par Botticelli. Qu'a apport� Botticelli � l'histoire de l'art ? Quelle fut sa contribution ? Quelles �taient les caract�ristiques de sa peinture ? On per�oit bien que quelque chose d'important se joue entre la ligne de Botticelli et le model� de L�onard de Vinci, il suffit d'�couter Botticelli s'adressant � L�onard de Vinci � la fin du roman lorsqu'il d�couvre la Mona Lisa que L�onard est en train de r�aliser :
"� Ce que j'ai fait � c�t� de toi, �a n'est rien. Je n'ai rien compris � la peinture, je me suis tromp� sur tout. Toi, tu as vu, tu as su, et �a y est, c'est l�... Toutes ces ann�es, je me suis tromp�. �a n'�tait pas la peine. J'ai tout rat�. Je suis fini."
En effet, sur la fin de sa vie, alors que L�onard de Vinci est de retour � Florence, une sorte de bras-de-fer amical s'engage entre eux : plus L�onard de Vinci estompe son dessin, plus Botticelli appuie ses contours et durcit son trait. Car la ligne est tout pour Botticelli : "La ligne de son dessin, de ses contours, une ligne appuy�e, aux formes strictement d�coup�es, avec un go�t pour l'ornement graphique, pr�cis comme l'exige l'orf�vrerie. La ligne est la charpente m�me de son �criture. Il s'applique davantage aux plis et aux incises, aux formes arabesques, aux inflexions souples et mobiles qu'� leur emplissage. Ses silhouettes aux contours cisel�s et vigoureux... La ligne, toujours, la ligne, la ligne encore, c'est sa constante pr�occupation ; parfois son obsession."
En revanche, l'auteur remet bien les oeuvres mentionn�es dans le contexte de l'�poque, avec les personnages concern�s (commanditaires ou bien mod�les), ce qui permet de se familiariser avec les oeuvres, d'en avoir une connaissance plus intime qu'artistique : Saint S�bastien, fresques de la chapelle Sixtine, Pallas et le Centaure, le Printemps, La Naissance de V�nus...
UNE BONNE RETRANSCRIPTION DU CONTEXTE HISTORIQUE ET ARTISTIQUE
Tout en d�couvrant la vie de Botticelli, se d�voile � l'arri�re-plan toute l'atmosph�re des milieux artistiques et politiques de l'�poque, la Florence des M�dicis puis de Savonarole, mais aussi la vie d'un atelier de peintre de l'�poque, les liens entre artistes faits d'admiration, d'amiti� et de jalousie...
Au XVe si�cle, Florence est v�ritablement le berceau de la Renaissance artistique, notamment gr�ce au m�c�nat soutenu de Laurent de M�dicis dit le Magnifique.
� sa mort, le climat politique se d�t�riore et devient extr�mement tendu. Certes, � l'�poque d�j�, le pouvoir des M�dicis �tait en sursis, comme le d�montre la conjuration des Pazzi (26 avril 1478) et ses repr�sailles, mais apr�s la disparition de Laurent le Magnifique, les menaces se multiplient : effray�e par les troupes de Charles VIII qui approchent de la cit� et par la peste qui touche la ville, la population se laisse gagner par les superstitions et les peurs ancestrales, ouvrant par l� m�me la voie au moine Savonarole, � ses diatribes, ses bandes cruelles d'enfants et ses autodaf�s...
Malgr� ce contexte troubl�, la vie continue... Marsile Ficin, Ange Politien, Simonetta Vespucci, Pic de la Mirandole, Fra Diamante, Domenico Ghirlandaio, Luca Signorelli, L�onard de Vinci, Filippino Lippi, Sandra Lippi, Giorgio Vespucci, Laurent le Magnifique, Lorenzo de M�dicis, Pierre II de M�dicis sont autant de grandes figures historiques ou artistiques que l'on d�couvre au cours de la lecture de ce roman. Tous t�moignent admiration et estime pour Botticelli, lui qui en a si peu pour sa propre personne.
UN PORTRAIT INTIMISTE DE L'ARTISTE AVEC TOUTES SES CONTRADICTIONS
Peintre italien �minemment connu de la Renaissance italienne et m�me de l'histoire de l'art, Sandro Botticelli �tait pour moi un peintre de la gr�ce, de l'�l�gance et du bonheur. Quelle ne fut pas ma surprise de d�couvrir un homme m�lancolique et tourment� !
"Melancholia, m�lancolie. L�onard prend cette affection pour de la tristesse, ou pis, la confond avec les crises de chagrin qui l'�branlent quand il a le sentiment de ne pas �tre � la hauteur de son propre jugement. Alors il se hait. Botticelli ne se hait jamais. Pour �a, il faut d�j� s'aimer un peu, et il ne tient pas beaucoup � lui-m�me. Ni � la vie. Pendant ses crises, il ne peut plus la voir en peinture. Il ferme les yeux, se coupe du monde et ne peint plus. Sa m�lancolie est davantage une peine abstraite, une peine de vivre. Non tant de ne pas y arriver que de ne plus vouloir. Une d�lectation � rester dans l'ennui."
De par son surnom � Botticello signifie "petit tonneau" �, je pensais avoir affaire � un homme de taille moyenne et plut�t rondouillard. En r�alit�, Botticelli est "long, incroyablement long, maigre, filiforme, h�ve et d�gingand�, toujours d'une p�leur inqui�tante". Dot� d'une grande sensibilit�, il est r�vuls� par la violence et la f�rocit� de son �poque, ne supportant ni les repr�sailles au lendemain de la conjuration des Pazzi ni le supplice de Savonarole. Aux hommes, il pr�f�re les animaux, et notamment tous les chats qui vivent dans son atelier et qui veillent sur lui. Bien que son temp�rament m�lancolique lui joue des tours � son amant Pipo (Filippino Lippi) finit par le d�laisser, lui a besoin de s'amuser �, jamais il ne se lamente sur son sort, m�me quand � la suite d'une agression il finit infirme, avec des difficult�s pour rester longtemps debout.
M�me s'il consid�re la famille Lippi comme sa v�ritable famille � Lucrezia, Pipo et Sandra �, Botticelli vit aupr�s de la famille � sa m�re Esm�ralda, "la vieille matriarche qui donne des ordres � l'encan du haut de son m�tre trente avec l'autorit� de son quintal de chair flottant autour d'elle" et ses trois fr�res, Antonio (orf�vre), Simone et Giovanni (courtier). Enfant, consid�r� comme le vilain petit canard de la famille, il �tait le souffre-douleur et la ris�e des siens. Cet enfant diff�rent, incompris de sa famille, est devenu un adulte et m�me plus, un artiste renomm�, que sa famille ne reconna�t que pour les avantages qu'il lui rapporte. Cette famille bruyante et pas tr�s raffin�e vit au premier �tage de la maison de Botticelli. Au rez-de-chauss�e, se trouvent la bottega, la boutique de son fr�re orf�vre et l'atelier de Botticelli.
Vivant entour� de ses nombreux chats, il ressent un profond amour pour Pipo puis sa soeur Sandra, laquelle fut le mod�le de plusieurs de ses tableaux (ainsi que Simonetta Vespucci). Mais ces amours sont vou�s � l'�chec : autant Pipo respire la joie de vivre, autant Botticelli est un �tre profond�ment m�lancolique. Quant � Sandra, la terreur qui s'empare de lui quand il apprend qu'il va devenir p�re a de quoi surprendre, mais elle devient plus compr�hensible lorsqu'on �coute les explications de Lucrezia : "Sa m�re ne l'a jamais aim�, il n'a jamais rien connu d'heureux avant d'entrer chez ton p�re [Filippo Lippi]. Pour lui, maternit� et petite enfance sont synonymes de chagrin, de cris... Ses quatre petites soeurs sont mortes apr�s sa naissance."
En parall�le, il noue une relation amicale tr�s forte avec L�onard de Vinci, faite � la fois d'admiration et de rivalit�. Et pourtant, ces deux personnages, m�me s'ils ont quelques points en commun � v�g�tariens, ils ne connaissent pas le latin, ne boivent pas d'alcool, adorent les animaux et sont de grande taille et chevelus �, sont l'antith�se l'un de l'autre : autant L�onard, amoureux de la vie, est charismatique et s�duit les foules, autant Botticelli le m�lancolique vit dans un monde � part, incapable de comprendre le monde qui l'entoure, un monde bruyant, sale et cruel. Et pourtant ils ressentent l'un pour l'autre une profonde admiration et une affection ind�fectible.
� la lumi�re de cette description, les visages qu'il a pu peindre prennent une nouvelle dimension : extr�mement beaux, mais le regard perdu dans le lointain, ses personnages semblent inaccessibles, distants, enferm�s dans leur propre m�lancolie, conscients de la duret� et de la bri�vet� de la vie. Mais la sensibilit� de l'artiste, rendue dans ses oeuvres, est seulement �voqu�e, rarement d�velopp�e.
DES DESCRIPTIONS D'�BATS SEXUELS TROP APPUY�ES ET INUTILES
Si seulement les oeuvres �voqu�es �taient aussi longuement et pr�cis�ment d�crites que les sc�nes sexuelles... le roman d�bute sur une sc�ne de lit entre Botticelli et Pipo, mais ce n'est pas fini car d'autres sc�nes, homosexuelles ou h�t�rosexuelles, interviennent au cours du roman. L'auteur aurait pu �voquer avec sensibilit�, �l�gance et raffinement ces moments ; au contraire, elle se compla�t dans la description crue et quasi anatomique des sc�nes. Cela n'a aucun int�r�t et c'est vraiment d�sagr�able vu le sujet du roman.
Lien : http://romans-historiques.bl..

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zabeth55

Un roman biographique dense, long, tr�s long, j'ai cru n'en pas voir la fin.
Mais quel plaisir j'y ai pris !
La vie de Botticelli sous le r�gne des M�dicis, puis de Savonarol, est pass�e au scalpel et fourmille de renseignements sur cette �poque o� Florence �tait le lieu privil�gi� des grands peintres.
Botticelli �tait le plus reconnu de cette �poque. Homosexuel, m�lancolique, entour� de ses dizaines de chats, il voua pourtant un tr�s grand amour � Sandra Lippi, la fille du ma�tre qui l'initia � la peinture. Sandra fut le mod�le de nombre de ses tableaux. Une grande et profonde amiti� le liait � L�onard de Vinci.
J'ai l'impression de revenir de loin apr�s cette plong�e dans le quinzi�me si�cle, et je ne manquerai pas de lire � La passion Lippi � et tant pis si �a se passait avant.
Sophie Chauveau a fourni un travail incroyable pour rendre aussi vivantes et vraisemblables l'ambiance de cette �poque et la personnalit� de Botticelli qu'elle rend tr�s humain et attachant.

Levant

Rare sont les peintres des si�cles pass�s qui ont connu la notori�t� de leur vivant. Botticelli est de ceux-l�. Fallait-il que son g�nie f�t �vident pour que ses compatriotes expriment un tel engouement pour son art.
Avec cet ouvrage magnifique, Sophie Chauveau nous accompagne dans une d�couverte document�e et bienveillante de cet artiste exceptionnel, de son oeuvre et de son �poque, sous le r�gne des Medicis dans la Florence du quattrocento. Elle nous fait aimer ses oeuvres en d�crivant la ferveur qui entourent leur conception. On n'a de cesse de les d�couvrir en images et de confirmer l'admiration qu'elles suscitent � juste titre. Internet est pour cela un outil fabuleux. C'est l'apoth�ose du figuratif en ce sens qu'au-del� du talent de repr�sentation y transparaissent les sentiments qui ont pr�sid� � la naissance de chacune des oeuvres. Les �tats d'�me de leur cr�ateur y sont d�crits au point de nous faire palper son mal-�tre. Cet ouvrage nous fait percevoir une fois de plus la proximit� du g�nie avec la n�vrose.
Comme beaucoup d'artiste de g�nie, Botticelli est un �tre tortur�. La m�lancolie est sa plus fid�le compagne. Il ne s'en cache pas. Il a cependant les pieds sur terre. Il analyse avec clairvoyance ce qui pr�side � son destin dans cette ville o� la violence est souvent au rendez-vous, y compris envers lui. Ne terminera t'il pas sa vie infirme des suites d'une agression, sans toutefois ne jamais se lamenter de son sort.
C'est un homme d'une grande sensibilit� que la f�rocit� de son �poque r�vulse. Il est au bord de la naus�e lorsque lui est impos� le spectacle du supplice de Savonarole, f�t-il appliqu� � son ennemi. A la nature humaine, il pr�f�re la nature animale moins soumise aux arri�res pens�es.
Il est int�ressant, dans cet ouvrage, de voir l'homosexualit� masculine d�peinte par une femme. Elle lui rend cette pr�venance, ce sentimentalisme, que lui ont fait perdre la condamnation des autorit�s de conscience et les moqueries du viril.
Leonard de Vinci, Pic de la Mirandole, Laurent de M�dicis, Savonarole, Vespucci et dans une moindre mesure le r�barbatif Michel-Ange, sont autant de grandes figures qui peuplent l'environnement de Sandro di Mariano Filipepi dit Botticelli. Ils lui t�moignent admiration et estime, lui qui en a si peu pour sa propre personne.
Une touche d'humanit� est rendue � cet �tre complexe lorsque, sur le tard, il fait connaissance avec son fils d�j� adolescent.
C'est un bel ouvrage que cette biographie qui ne porte pas son nom. La mort de l'artiste n'y est d'ailleurs pas �voqu�e. Comme pour illustrer l'immortalit� de son oeuvre.

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visages

Je ne sais,� la fin de ma lecture si ce roman est un hymme � l'amour,� la peinture ou � Florence.S.CHAUVEAU nous offre en tout cas un r�cit palpitant o� l'�motion est ma�tresse ce qui est en soi un hommage � Botticeli puisqu'il initie l'audace "d'exprimer les plus intimes sensations,les plus intenses boulversements...plus seulement le bon,le beau,le p�dagogique, mais l'effroi,l'horreur,le pire,le plus grouillant des tr�fonds de l'�me humaine..."
Cette palette d'�motions est immense dans la Florence de la Rennaissance:
Des beaut�s saisissantes qui naissent sous les doigts de Botticelli,Michel l'Ange, L�onardo,Pipo, des esprits raffin�s et brillants de Policien,Pic de la Mirandolle,Lucrezia,Sandra...mais aussi les explosions de violence engendr�es par le fanatisme de Savonarole, on c�toie aussi bien le merveilleux que l'horreur.Ce roman ne laisse aucune place � l'ennui et j'ai tourn� la derni�re page avec un peu de la m�lancolie de Botticelli car je me suis attach�e sans y prendre garde � ce monde de sensibilit� exacerb�e.Si j'ai �t� un peu contrari�e � un moment de ma lecture par la place pr�pond�rante que prenaient les intrigues amoureuses de Botticelli, Pipo et Lorenzo, l'effervescence de Florence et sa passion pour l'Art m'ont fait oubli� cet instant d'insatisfaction...

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annelyon annelyon 01 novembre 2016

Ce jour l�, en lui disant bonjour, elle cherche la commissure de ses l�vres. Elle se d�shabille, mais oublie expr�s un coller nou� autour de son cou. Il devra lui �ter lui-m�me. Seule, elle ne peut pas. C'est d�cid�. Et quand elle l'aura de la sorte attir� jusqu'� son corps nu, elle s'emparera du sien. Plan qu'elle ex�cute point par point jusqu'au moment o� il recule, effray�.
- N'aie pas peur. Je t'aime! Je t'aime. Laisse moi faire. Laisse toi faire. Elle commence � remonter sa grand robe d'artiste sous laquelle lui aussi est nu. Elle ne lui �te pas. Elle comprend � sa g�ne ramass�e sur lui m�me, qu'il est plus farouche qu'un couvent de nonnes. Elle laisse juste aller ses mains sur sa peau nue. Elle caresse comme personne, lui ont dit ses amants, et elle aime caresser. Sa peau est douce comme celle des filles. Sauf aux coudes et aux genoux. Comme un petit gar�on batailleur.
Apr�s un long temps de caresses de tout le corps, elle ose enfin approcher son sexe. Il crie, pire qu'une fille. Il pousse un petit cri horrifi�.
-Qu'est ce que tu fais? Sandra. Tu es folle !
- Laisse. Je sais ce que je fais, ferme les yeux. Fais attention, je vais t'embrasser.
Le voila qui recule. Elle ne le lache pas. Il se d�bat. Il est ridicule, il ne peut tout de meme pas surgir de son coin d'atelier pour appeler au secours, poursuivi par une femme compl�tement nue, et qui en veut r�ellement � sa vertu? La vision diabolique de la sc�ne comme Sandra la lui brosse l'ach�ve. Vaincu, il s'allonge sur le divan aux chats. Elle s'agenouille entre ses jambes et entreprend de le faire grandir. Avec ses mains qui s'aventurent partout, et sa lange qu'elle enroule, serpentine autour de son sexe. Elle le choque � nouveau, sans plus songer � fuir. Il la laisse faire. Elle est aussi dou�e qu'un gar�on des rues. Il est de plus en plus troubl�, diff�rentes images d'elle se superposent sur sa r�tine. la derni�re, celle de la V�nus en cours, miraculeuse, plus belle que tous les gar�ons r�unis. Il est assez honn�te pour le reconnaitre. Assez vite, ses mains et son audace ont raison de ses ruminations de vaincu, il faut lui c�der, et se concentrer sur ce qu'elle sollicite en lui d'in�dit et de troublant.
Elle s'empare de lui au point o� son corps le relie au monde. Sa vision du monde est en train de s'inverser. Il est passif, compl�tement, elle s'agite pour son plaisir. Il subit comme un affront ce qui le fait pourtant frissonner de joie. Etrange. Elle le fait grandir, comme si ca n'�tait pas elle. Comme si ca n'�tait pas lui. Elle le tient dans sa bouche, tout entier, elle pourrait l'avaler. Il a moins peur. Ses mains sur ces cuisse le rassurent un peu. Entre ses mains, il n'est plus qu'un tr�s petit gar�on qui pleure au fond du puits. Ses caresses le r�confortent d'un vieux chagrin imm�morial. Il se laisse faire. Tout � sa propre surprise. Il ne s'attend jamais � la trouver o� elle le saisit. Elle ose s'emparer de lui de milles fa�ons. Elle sait tout des jeux de langue, le mouiller, le l�cher, le sucer, le faire gonfler, grandir, et jouir, jouir, exploser, jaillir...
Serrer les l�vres, retenir son cri mais tomber s'abandonner, n'en plus pouvoir et en vouloir encore. D�livr� de tout remords, de tout principe, lib�r� par la jouissance. Nue, elle se met alors � le d�shabiller. Jusque-l� tout s'est d�roul� en secret, sous la bure. L�, apr�s l'avoir fait tressaillir au point de le d�sarmer tout � fait, elle le d�shabille. Ca n'est pas fini? Elle recommence lentement � le crasser de la nuque aux chevilles. A t elle seulement cess�? Il est trop boulevers� pour rester conscient. Sa bouche encore s'empare de ce grand corps tout frissonnant et sans d�fense. Il va devoir l'aimer � son tour. Il va bien arriver � rendre Sandra heureuse? Elle s'y emploie avec la vaillance des grandes amoureuses. Il est chavir� par l'habilit� d�sint�ress�e de la langue. Elle le roule, le d�roule, s'enroule � nouveau, lui fait battre le coeur et � nouveau grandir dans sa gorge. Elle a des mains si agiles qu'on lui en pr�terait beaucoup plus de deux. Elle sait les replis les plus recul�es, les plus sensibles, les moins abreuv�s. Elle sait les caresses qui annihilent toute volont�. Elle connait toutes les ruses d'un corps que la peur commande encore un peu. Elle lui attrape la main, sa longue main aux doigts tach�s de bleu d'outremer et de blanc de c�ruse, elle la dirige vers son ventre, il ne se r�tracte pas. Il se laisse guider, docile. Elle lui fait visiter son sexe bien cach� sous sa toison v�nitienne. Elle fait glisser sa main de grandes aux petites l�vres, puis la fait entrer en elle. Lentement. Tr�s. Elle l'initie d�licatement � son sexe de femme dont elle se doute qu'il n'en a jamais connu. Elle est � la fois tr�s pr�cise et �conome de ses gestes. Sure d'elle et de ce qu'elle dessine avec ses mains, avec son souffle, sa langue, ses baisers. Infiniment d�licate. Rien ne doit le heurter. Elle devine ses r�ticences. Elle est pr�te � l'accueillir en elle, mais elle sent qu'elle doit l'y amener, il peut fuir encore si elle ne le rassure pas davantage. D'une infinie patience �rotique, lascive, offerte mais jamais passive, elle sculpte son sexe de satin afin qu'il soit fort pour s'enfoncer en elle comme dans un �crin d�sir�.
Elle ne le l�che pas un instant. Elle lui murmure les onomatop�es de l'amour. Sans rien laisser d�passer qui risquerait de l'effrayer, elle connait les images folles que les hommes entre eux se font du plaisir f�minin, jamais loin de la sorcellerie, elle l'apprivoise, elle l'amadoue, elle ne laisse rien aller de trop f�minin. Elle se contente de frotter ses deux seins contre l'�tendu du corps de l'artiste, histoire d'�tonner ses sens par un toucher in�dit pour lui. Elle peur de l'encombrer. Mais elle veut le faire jouir encore, et cette fois elle tient � sa part d'�moi.
Entre ses cuisses humides, assise sur lui comme pour l'emp�cher de fuir, elle maintient son sexe dress� comme un exploit. Elle remonte lentement le long de son corps afin de mettre sa dague de chair en regarde de son fourreau satin�, elle est proche du soleil, elle serre les cuisses pour le garder serr�s sous elle. Elle ne l�che pas son sexe, elle veut qu'il vienne la visiter au profond, tout au fond d'elle. Il n'ira jamais de lui meme, il ignore tout des femmes, il a surement encore peur. Il lui faut donc tout inventer, le d�sir rend les femmes intelligentes. Sandra est plein d'imagination. Quand elle le sent tout gonfl� d'amour, � n'en plus pouvoir, d'un coup de rein violent de bonne cavali�re qui redresse sa cavale, elle s'empale sur lui. Elle a plaqu� ses main sur ses �paules, pour le tenir � l'horizontale. Elle l'emp�che de se redresser. C'est trop tot pour voir. Qu'il ferme les yeux et se laisse embarquer vers les �toiles. Elle l'enserre de ses cuisses ferventes et actives, qui impriment un mouvement d'avant arri�re qu'il ne peut que subir. Elle d�lace son �treinte pour glisser ses mains sous ses fesses. Et acc�l�re la danse. Il �pouse son temps, les yeux toujours clos. Mais il la suit ! C'est une victoire formidable. Elle presque gagn�, il faut encore qu'elle jouisse en m�me temps que lui, se dit elle pour ne pas l'effrayer par la violence de son plaisir. Les va et vient s'intensifient, elle presse ses cuisses de chaque c�t� de son corps tendu en elle. Elle ferme enfin les yeux. Il ne la l�chera plus, il s'est mis � remuer avec elle. Elle peut s'envoler.

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Mimimelie Mimimelie 08 juin 2013

Botticelli n'entend pas, n'entend plus. Celui qu'en secret il esp�rait sans jamais l'avoir vu vient d'entrer.
...
Tr�s beau. Vraiment tr�s beau. Exceptionnel de prestance pour un si jeune homme. Une distinction naturelle, une aisance inn�e, et aussi une mani�re de se tenir, de se v�tir, de porter ses cheveux longs, alors que la mode M�dicis est ultracourte. Droit comme un cypr�s qui n'a jamais fl�chi sous le vent, l'air frondeur et princier. Un prince d'ironie. L��il qui frise, sous de si belles mani�res qu'on croit avoir r�v� cette lueur amus�e. On sent chez lui un enthousiasme g�n�reux, un amour immodeste pour la vie en g�n�ral, et le fait d'y respirer cette seconde en particulier. Il respire le bonheur et l'intelligence. Intens�ment. Un air de g�nie au-dessus de la m�l�e. Peut-�tre une noblesse native et secr�te... qui sait ? Il a surgi un beau jour � Florence et la ville l'a reconnu. Pourtant fils adult�rin d'un notaire. Il s'est content� de para�tre et chacun s'est senti parcouru d'un d�licieux frisson d'admiration..
...
- Je m'appelle L�onard. Je viens de Vinci.

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Clubromanhistorique Clubromanhistorique 22 f�vrier 2016

Botticelli comprend enfin ce qui ne va pas. Cet homme [Savonarole] n�est si dangereux que parce qu'il adore la mort. La v�ritable horreur qui s'est abattue sur Florence, c'est d'�tre dirig�e par un amoureux de la mort. Le climat qui r�gne ici n'a pas d'autre explication. La haine entre chaque camp est ainsi attis�e. Savonarole et ses meutes d�cha�n�es n'aiment que la mort. Une passion pour la mort. Le peintre m�lancolique s'est toujours reproch� de n'aimer pas suffisamment la vie. De ne pas arriver � la cheville de L�onard, cet immense amoureux de la vie. Mais entre ne pas aimer assez la vie et adorer la mort, il y a un gouffre que Botticelli n'a jamais franchi. Il vient de comprendre pourquoi, en d�pit d'une certaine beaut� tragique et de quelques accents de v�rit�, il n'a pu adh�rer aux doctrines de Savonarole.

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Laura94 Laura94 24 avril 2015

Plus L�onard estompe son dessin, plus Botticelli appuie ses contours et durcit son trait. C'est la lutte du model� contre la supr�matie de la ligne. La ligne n'existe pas dans la nature, donc L�onard la supprime. Il oeuvre � la rendre invisible. Pour Botticelli, la peinture doit imp�rativement s'�manciper de la nature, surtout ne pas la copier. Peindre pour lui, c'est la rendre autrement, l'inventer, la r�ver, et au besoin l'am�liorer.

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Citation Sur Le Reve Et La Peinture

Source: https://www.babelio.com/livres/Chauveau-Le-reve-Botticelli/20794

Posted by: ferreirathestive.blogspot.com

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